C'est arrivé un jour...

ça nous est tous arrivé un jour... une panne bête et méchante, une rencontre ou une situation qui mérite qu'on en témoigne, des services rendus par des anonymes qu'on ne reverra sans doute jamais...
allez-y, c'est fait pour ça

Je bossais sur la région Parisienne et retour sur Nantes dès que je pouvais. A l'époque j'avais le 600DR, et l'autoroute ne reliait pas totalement les deux villes. Passé le Mans, vers 22H00 le joint du haut moteur rend l'âme et je me retrouve avec de l'huile plein les bottes. Au bout de quelques bornes vers Cérans-Fouilletourte, le niveau d'huile est critique... Il est tard, Les téléphones portables n'existent pas encore et Je pense que je vais devoir passer la nuit dehors en attendant que je puisse acheter de l'huile. Coup de bol, un troquet est encore ouvert. je ne vais même pas jusqu'au parking. je coupe tout et je pousse la porte du bar... des casques et des cuirs partout et une vingtaine de types hilares qui me regarde, moi, le falzar et les pieds plein d'huile... forcément, les gars se sont quand même inquiétés de ce qui m'arrivait... quelques uns prennent leur équipement et sortent. Ils reviendront avec deux gros bidons d'huile "cadeaux" qui me mèneront à bon port... Les Gars, plus de 25 ans après, encore un grand merci !

Egalement au cours d'un voyage, parti de Nantes pour les Pyrénées avec mon Tengaï tout neuf, je revenais par les terres et voulais passer la nuit sur Lourdes. Je cherche un petit hotel sympa correct mais la plupart sont complets. vers les 23H00 Je commence à désespérer et j'avise un 3 étoiles avec de grandes baies vitrées en façade. je pousse la porte avec femme et bagages. Il y a une chambre de libre que je règle. Au moment de monter à la chambre le patron me demande si je compte laisser ma bécane sur le trottoir devant l'hotel. Je m'inquiète de savoir si ça gène ou s'il y a un parking. Pas de parking mais le propriétaire estime que c'est trop risqué pour une moto neuve de rester devant, Il pousse les tables basses et fauteuils du bar, ouvre la grande porte double et me dit de la rentrer ! il y a une moquette blanche de 5cm d'épaisseur et le patron insiste. Pas de problème ! ça ne dérange pas ! Il ne fait pas de moto mais il adore ça ! Je lui demande de me reveiller de bonne heure afin de la sortir avant que le bar ne soit envahi pour le petit déjeuner ! A 9H00, je me reveille en sursaut, dévale l'escalier... au milieu des clients qui tienne leur café à la main faute de table, trône mon Tengaï rutilant... des passants ébahis, marquent un arrêt devant la baie vitrée. Je me fais tout petit dans mon cuir, "M'sieurs Dames... s'cusez moi.. pardon... merci... Je sors le Tengaï sous des regards curieux ou surpris...
Inutile de préciser que j'ai laissé un bon pourboire !!! Sympa le patron. je retrouverai sans problème cet hotel ! même 23 ans après !

a vous...

De très belles histoires!!!! Encore!

Lylye29 a écrit:

De très belles histoires!!!! Encore!

je suis d accord avec toi

Mon histoire est à l'inverse.......
Nous sommes à l'hiver 2004 dans les hautes alpes, mois de février, il neige depuis le matin les routes sont bloquées, je passe ma journée dans le camion de dépannage à ramasser tant bien que mal les voitures tanquées dans la neige ici et là et surtout dans les cols.....
Il doit être 22h00, la neige n'en fini pas de tomber, j'ai juste le temps d'avaler un café que je suis appelé sur un accident dans la vallée du Champsaur, à 20 kilomètres de là....et surtout le fameux col Bayard à franchir ( 7 kilomètres de virages et de montées )
Je me mets en route, après avoir équipé le camion avec les chaines ( c'est déjà bien la merde sur une caisse mais là c'est une autre histoire...bref ) je commence l'ascension du col, de partout des caisses posées en vrac, des gens qui galère...je continu mon chemin, à mi chemin dans le col, les secours m'appel, il me demande de ne pas intervenir, la redescente de l'autre coté est trop dangereuse....bon....je ne peux pas faire demi tour dans le col, je le franchi et puis je tournerai en haut.
A quelques centaines de mètres du sommet, je vois un poids lourd ( un gros ! 40 tonnes ) en pleine tourmente, il ne monte plus et même il glisse par moment en arrière.
Je m'arrête voir le routier, il m'explique qu'il ne sait plus quoi faire et me semble un peu paniqué, y'avais de quoi, le camion n'était pas stable en plein côte à 12%.
Je me pose devant lui et je l'arrime au treuil de la dépanneuse pour l'assurer, je tente de le treuiller mais c'est moi qui glisse......
La neige tombe toujours on y voit pas à 10 mètres, au bout d'un moment je détache le camion, et je commence à balayer la neige devant les roues arr du camion , le routier me regarde faire incrédule, je dégage une dizaine de mètres et je lui dit fait signe vas y mets gaz tout doucement, le roues patinent mais arrive péniblement à arracher les 40 tonnes à la vitesse d'un escargot en sprint, mais il avance !!!!!! le routier n'en crois pas ses yeux, ça y est le bahut est lancé, et il grimpe, il grimpe !!!!! le routier me hurle par sa porte " SUIS MOI !!!!!! " je pars dans ses roues, nous faisons 2 kilomètres, nous nous arrêtons au relais routier en haut du col.
Le gars m'invite au chaud et me paye un café arrangé, nous discutons quelques minutes, en me levant le mec me prend dans ses bras et me remercie infiniment.....
Il était propriétaire de son camion et il se voyait l'abandonner, et le regarder glisser, disparaître........

Je ne le reverrai jamais mais je l'ai quitté avec la joie d'avoir fait ce soir un truc de bien pour quelqu'un ....

superbe ! venant de toi, Nuch, ce n'est pas étonnant

et ces caisseux que parfois nous décrions ...
en pleine nuit toujours sur le même trajet Paris Nantes, avec le Tengaï. Pas encore d'autoroute entre Le Mans et Angers, Pas de carte-bleue, juste le chéquier et du liquide. Et coté liquide J'étais passé sur la réserve. La dernière station autoroutière où j'avais prévu de faire le plein était fermée pour cause de travaux et pas une station d'ouverte sur la Nationale 23... pas mal de borne à couvrir jusqu'à Angers aussi . Vitesse réduite, un peu au dessus du sous-régime, débrayé dans les descente... un petit peu angoissé mais la bécane est sobre. Les kilomètres défilent et toujours pas de station, ça pue la panne sèche ! A un moment, une bagnole me rattrape, et au lieu de me dépasser, le conducteur se met à rouler à la même allure, puis se porte à ma hauteur et vitre baissé, il demande si j'ai un problème. je fais signe que le réservoir est vide. On s'arrête et je lui demande s'il connait une station ouverte avec du personnel de nuit pour payer par chèque. La seule est dans Angers... Il me montrera le chemin et si je tombe en panne avant il m'y emmènera.
Et le gars m'a guidé jusqu'à la station, faisant un détour pour me rendre service. Il n'a même pas voulu que je le remercie. Une poignée de main lui a suffi . Et il n'était même pas motard.
le moteur du Gromono a toussé et calé à 10 mètres de la station. j'ai terminé en roue libre jusqu'à la pompe...
Sans ce gars, je serais tombé en panne bien avant, sans trouver de station.

Alors, chaque fois que je peux rendre ce genre de service, je repense aux types qui me sont venus en aide !

Excellent !!

les plans entraides , tjs appréciables ..