Est ce que le Saint Graal existe ?
Il pleut....
Qu'à cela ne tienne, je fais l'essai quand même.
En effet, nous sommes tous pareils, nous préférons bien évidemment rouler par un temps sympathique, entre 20 et 25 °, sur un sol sec et propre, un bitume sans raccord, pas de bouchon, pas de tracteur, pas de camion. Bref le truc idéal mais faut pas rêver...
C'est pourquoi je décide de ne pas repousser cet essai.
Je me présente à la concession. Avec Jérémy nous faisons rapidement le tour de la machine. Je la connais un peu. Non pas que j'ai rouler avec mais j'ai potassé mon sujet.
La machine est imposante et fluide en même temps. Elle accuse un poids sur la balance d'environ 384 kg pour un plein de 25 litres.
Par rapport à la Goldwing, elle perd son imposant topcase ainsi que le canapé du passager.
Après cette ablation, Le 1800 reçoit le statut de Bagger. On chasse visiblement sur les terres du géant de Milwaukee et Honda ne s'en cache pas.
Les vidéos disponibles mettant la machine en scène sont plus qu'explicite sur le sujet.
Elle reste affublée de deux énormes sacoches qui permettent d'emmener près de 102 litres de bazar. Un casque y loge sans forcer, sans chercher dans quel sens le mettre.
Un sissibar équipé d'un porte paquet, permet d'ajouter un bagage d'un maximum de 4 kilos, ce qui somme toute fait un très beau baluchon de linge.
Me voilà parti. Tout de suite je suis surpris par la répartition de la masse de la machine, près de 400 kg tellement bien répartis que la machine est d'une souplesse extraordinaire. Pas d'effort pour la débéquiller et dès qu’elle est en mouvement, elle est surprenante de maniabilité.
Bien que la route soit grasse et humide, la machine est à son aise et ne fait pas sentir l'état de la chaussée. Elle rentre dans les virages sans sourciller et sa vitesse n'est que le résultat de mon hésitation.
Côté puissance, le 6 cylindres est bien présent, il répond à la demande. Bien entendu, on ne prend pas de coup de pied au cul à chaque accélération, mais la sollicitation à la poignée est plus que satisfaisante.
Dans les virages la F6B ne se fait pas prier, elle rentre dans chaque virage sans qu'on lui force la main. Aucune hésitation quand à la mise sur l'angle. Mais passer le stade du repose pied, il ne vaut mieux pas insister au risque de délester une des deux roues. Bien entendu, la F6B est équipée comme la Gold, de protection pour en limiter le basculement à 45 ° mais ça n’empêchera pas la bête de partir...
A haute vitesse, la machine ne bronche pas, mais l'absence d'une vraie bulle vous muscle les bras...
Côté confort, l'assise est excellente, bien que la selle soit moins creusée que celle de sa grande sœur. La position est naturelle et ne fatigue pas. L'amortisseur arrière ne vous rappelle pas à chaque bosse que vous avez des reins. L'ergonomie du guidon est agréable. Toutefois d'un côté vous avez une débauche de bouton qui nécessiterons un temps d'adaptation alors que sur l'autre poignée, 3 boutons se perdent dans un espace surdimensionné pour eux. Un vide poche plus que respectable sous le demi guidon gauche permet de recevoir un lecteur MP3 ou votre téléphone même de belle dimension. Un autre large vide poche centrale nécéssite lui d'être déverouillé à clef. Mais une fois ouvert, le capot n'a pas de charnière et s'enlève complètement pour découvrir un large évidement où vous pourrez même y mettre vos, gants lunettes, etc...
Le saute vent est tout de même plus protecteur que celui du CTX1300 mais n'offre qu'une protection à peine plus symbolique. Mais la F6B peut recevoir une bulle d'une très belle dimension, la même que sur la Goldwing, mais le remplacement nécessite tout de même de démonter le « nez » de la machine, alors que sur la GT, deux clips permettent de la libérer sous la planche de bord.
De larges compteurs dans le plus pur style rétro permettent une lecteur aisée des indications.
Au centre, un écran à cristaux un brin rétro et désuet dispense une foule de renseignement, un peu confus au départ, mais au bout de 2 heures d'essai, je m'y retrouve facilement.
Les sacoches s'ouvrent par un déverrouillage indépendant et central. Les panneaux des valises sont accompagnés par des vérins et un câble en limite l'ouverture toutefois généreuse.
Ont peut regretter certaines options qui auraient pu être conservé de série, comme les poignées chauffantes par exemple. Pour la somme de 23990 €, ce genre de détail aurait certainement pu être intégré.
Mon bilan perso, une excellente machine, un véritable compromis entre le plaisir d'une machine en bagger pour partir avec les potes un weekend ou la possibilité le même weekend, de partir avec madame et un minimum de 102 litres de bagages... Un machine qui grimpera sans problème un col et vous permettra de vous traîner le long d'un front de mer.
Si je devais ne retenir qu'une chose ?
Si le Graal existe, je l'ai trouvé...
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Sam 29 Mar 2014, 21:25
